les petites aventures d'une maman pivert et de son petit poussin. Du créatif, du récréatif, des coups de coeur et des coups de gueule, ces chagrins et des câlins... Le plus extraordinaire de la famille pivert.
26 Septembre 2018
Coup de coeur du moment pour cet album jeunesse que j'ai emprunté à la bibliothèque de quartier: Choco et Gélatine, Yann Kebbi, éditions Sarbacane, 2014
L'histoire se passe dans l'univers des sucreries. Un petit ours noir, Choco, et une petite ourse rose, Gélatine, ont eu le coup de foudre et ont décidé de vivre ensemble. Chez eux ils sont heureux, mais ils doivent vivre cachés. En effet, Choco, de par sa couleur, n'a pas les mêmes droits que les autres bonbons: places spéciales au fond du bus et sur les bancs publics, piscines séparées... Choco le vit de plus en plus mal et ils décident de partir pour vivre ailleurs. Mais il semble que ailleurs ça soit pareil. Ils regagnent espoir lorsqu'ils croisent le bus de Bigoût City, une ville où tout le monde peut vivre avec tout le monde...
Si j'ai choisi cet album, c'est simplement parce que la couverture très colorée m'a beaucoup plu. J'ai tout de suite remarqué la richesse de l'illustration avec beaucoup de détails gourmands.
C'est uniquement en le lisant à Petit Poussin lundi soir que j'ai pris connaissance du thème de ce livre: le racisme. Et j'ai ensuite remarqué que ce livre comportait la mention Amnesty international.
Ce n'est pas un thème facile à aborder avec les enfants. En fait, ici on trouve tellement naturelle la mixité que je n'ai pas vraiment eu à parler de racisme avec Petit Poussin. Il y a bien eu quelques remarques sur les couleurs de peaux, mais tout comme celles sur les tailles, couleurs de cheveux, handicaps... c'est plus de l'ordre de la constatation que du jugement. On n'est tous différents et c'est ça qui fait la richesse du monde. Et donc Petit Poussin a trouvé "idiot" qu'on sépare les oursons en fonction de leur couleur, et encore plus idiot que ça puisse arriver dans la vraie vie.
On a beaucoup aimé cet album avec son grand format, ses illustrations très détaillées et qui en disent bien plus long sur le racisme que le texte lui-même. Certains détails sont de vrais références à l'Histoire (la banderole qui accueillent les travailleurs noirs à l'usine me fait penser au tristement célèbre "arbeit macht frei", par exemple), d'autes sont bien plus légers (on reconnait de célèbres marques de gourmandises).
Ceci est ma quarantième participation au rendez-vous Chut, les enfants lisent du blog Devine qui vient bloguer.